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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 13:04

imagesCAOCNU3U Hier, je suis allée déposer, sur le paillasson de Voisin Sexy, les dernières affaires lui appartenant. Et je n’ai pas reçu un seul merci. Je ne demandais pas la lune: un petit SMS avec cinq lettres. Mais c’était déjà trop.

 

Oui, je suis de retour sur mon blog, après environ une année et demie de silence... J'en ai des choses à dire aujourd'hui... Tellement!    

 

Alors, voilà, c'est fini. Je parle de ma relation avec Voisin Sexy, évidemment. Et puisque l'heure est au changement, dorénavant, je ne l'appellerai plus Voisin Sexy, mais Pervers Narcissique. Oui, c’est là la découverte que j'ai faite après plus de deux ans de relation tumultueuse: Voisin Sexy est un pervers narcissique. Non, il ne s’agit pas d’un adjectif qualificatif. C'est une maladie, une psychopathologie, pour être précise.    

 

Je ne sais pas par où commencer pour faire un feedback pertinent de ces longs mois écoulés. Peut-être devrais-je reprendre là où je m'étais arrêtée... Cela me semble le plus logique.

 

En août 2012, j'ai connu de très beaux moments avec Voisin Sexy (je garde son ancien surnom pour la partie où j'ignorais encore sa maladie). En effet, c'est à cette période qu'il a commencé à jouer les "amoureux" et à parler en "nous". Notre relation était enfin devenue officielle: nous étions un couple. Je ne dirais pas que c’était de tout repos, car il restait malgré tout fidèle à lui-même: peu démonstratif et incapable de dire les trois mots magiques. Toutefois, notre situation me paraissait être en net progrès comparée à l’année écoulée.

 

En septembre, il a emménagé chez moi. Il était devenu l’heureux propriétaire d’un appartement situé à trois rues du mien, mais duquel le locataire semblait ne pas vouloir déloger. Ayant déjà remis son renom, Voisin Sexy allait se retrouver sans toit. C’est tout naturellement que je l’ai invité chez moi. Je me souviens avoir beaucoup apprécié cette période. J’ai su, par la suite, que lui l’avait pratiquement vécue comme un calvaire, mais j’y reviendrai. Certes, c’était une situation temporaire. Mon minuscule appartement contenait difficilement la vie de deux personnes, mais nous ne nous sommes jamais disputés (ce que je croyais être une bonne chose, à l’époque) et j’aimais sa présence au quotidien. Il y a certainement dû y avoir des hauts et des bas, mais aucun souvenir précis ne me reste en mémoire. Je me rappelle seulement du réveillon de Noël. Nous le fêtions dans la maison de son enfance, avec son père. Le pauvre était abandonné de tous en cette nuit de fête et nous avions évidemment dû le recueillir. Je n’étais pas enchantée à l’idée de le voir et le déroulement de la soirée n’a fait que confirmer mes craintes. Comme à l’accoutumée, il s’est montré irrespectueux envers moi, minimisant mon importance dans la vie de Voisin Sexy:    

 

-          Alors, celle-là, c’est pour six mois, un an? (question du père, en parlant de moi)

 

-          Non, elle est gentille… (réponse du fils).

 

Aujourd’hui, j’ai la nausée rien qu’à ce souvenir. Mais chaque chose en son temps.    

 

La nouvelle année 2013, nous l’avons fêtée à deux. J’ai en mémoire une soirée romantique, drôle… Je pense que je me sentais relativement bien. Nos anniversaires, en janvier, ont également été fêtés dignement. J’ai été gâtée. Je n’ai, d’ailleurs encore à ce jour, aucune plainte à formuler à ce sujet. Voisin Sexy est quelqu’un d’attentionné et qui ne compte pas. C’est juste qu’il y a un but à cela.    

 

Dans l’ensemble, l’hiver s’est passé sans événement mentionnable. Je ne dirais pas que c’était le bonheur absolu. Régulièrement, une petite crise pointait le bout de son nez, concernant l’impossibilité de Voisin Sexy à exprimer ses sentiments, mais il finissait toujours par me calmer en mettant l’accent sur ce qu’il faisait pour me les montrer plutôt que de les dire. J’acquiesçais, vaincue.    

 

Avril 2013 m’a replongée dans l’horreur absolue. Et depuis, notre relation n’a plus été qu’une longue chute…    

 

Cela faisait plusieurs jours, voire semaines, que Voisin Sexy était encore plus distant qu’à l’accoutumée. Je pensais que nous avions crevé l’abcès lorsque, lors d’une discussion animée, il m’avait avoué qu’il avait l’impression de «passer à côté de sa vie». Il me reprochait nos soirées devant la télévision. Je lui en ai voulu longtemps de cet aveu, car je le trouvais injuste. Certes, nous passions plusieurs soirées par semaine devant une série quelconque ou un film, mais nos weekends étaient ultra chargés en soirées et autres événements. De plus, il nous arrivait régulièrement, en semaine, de nous offrir une séance de cinéma ou un bon restaurant. Sans compter certaines soirées jeux ou encore lecture, justement dans l’idée de ne pas tomber dans la routine. Mais comme je devais le comprendre plus tard, Voisin Sexy ne serait jamais satisfait de rien.

 

Malgré cette mise au point, je voyais bien qu’un malaise subsistait. L’angoisse me rongeait littéralement. Je n’en pouvais plus de sa froideur, je sentais son regard sans amour se poser sur moi… Une véritable torture. Alors un jour, je l’ai poussé à bout. J’ai insisté et insisté pour qu’il me dise la vérité et j’ai été servie:    

 

-          Il y a un an, je t’ai posé un ultimatum par rapport à ton poids et aujourd’hui, rien n’a changé.    

 

Je suis tombée de l’armoire. Probablement pour la millième fois depuis notre rencontre. Tout d’abord, il n’avait jamais parlé d’ultimatum. J’en veux pour preuve ce blog qui me sert de journal intime. Ensuite, en trois cent soixante-cinq jours, mon poids n’avait plus jamais été abordé. D’ailleurs, lorsque moi-même je refusais un verre de vin ou de me resservir sous prétexte de faire attention, il insistait, prétendant qu’il n’y avait pas de problème! Le monde à l’envers, en somme. Et subitement, en cette journée d’avril 2013, il me poignardait à nouveau avec LE sujet tabou. Je me souviens avoir fondu en larmes. De rage, de honte, de chagrin… J’avais conscience de l’absurdité de sa demande, autant que de sa légitimité. «Combien devrais-je perdre pour que tu m’aimes?» lui ai-je demandé. «Juste assez pour que j’aie envie de toi», m’a-t-il répondu. Je me suis dit que je devais le quitter, que notre couple ne se relèverait jamais d’un tel affront. Mais comme chaque fois, il a su trouver les mots et retourner la situation en moins de deux. Il n’avait pas voulu dire ça, il pensait qu’un électrochoc m’aiderait à avoir le déclic pour entreprendre un régime efficace. Je l’ai cru. J’ai fini par réussir à me retrouver à nouveau nue devant lui (non sans difficultés). Encore aujourd’hui, je ne comprends pas comment j’ai pu me lâcher suffisamment avec lui que pour avoir des orgasmes dans des conditions pareilles! Soit.    

 

A partir de là, ma confiance en moi déjà peu élevée s’est retrouvée au fond du fond, comme on dit. Et ma confiance en lui s’en est ressentie. Je suis devenue jalouse. C’était logique! Pourquoi restait-il avec une femme qui ne lui plaisait pas vraiment et qu’il n’aimait pas? Je me disais que, dans ces circonstances, il partirait à la première opportunité plus alléchante qui se présenterait. Et cette idée me minait plus que tout le reste.

 

Les mois qui ont suivi n’ont été qu’une succession de hauts et de bas. Tantôt il avait de nouveau un propos blessant, tantôt il se montrait ultra attentionné et semblait amoureux. Je vivais dans des montagnes russes. Flatterie/humiliation. J’ai supporté chaque jour où il me mettait sous terre, car je savais qu’après j’aurais droit au pied d’estale. Je ne vais pas rentrer dans les détails des différentes humiliations ou des différents moments merveilleux qui se sont produits de mai à juillet, car ça ne servira plus à rien désormais. La seule chose à retenir, c’est que, malgré de magnifiques weekends en amoureux (entre autres), je ne me suis jamais sentie rassurée, ni en sécurité.    

 

Et août est arrivé. Progressivement, son comportement s’est une nouvelle fois aggravé. Il n’était plus marrant et tendre quand il était saoul, il devenait agressif. Verbalement agressif. Jusqu’à ce fameux weekend où il m’a terriblement manqué de respect, alors qu’il était ivre mort. Je l’ai mis dehors, il est parti en claquant la porte. Les détails de cette dispute sont sans importance. Cette nuit-là, j’ai à peine fermé l’œil. Je sentais que quelque chose se tramait. Quelque chose dont j’ignorais tout. Alors, j’ai pris une décision dont je n’étais pas très fière, la décision qui nous a probablement menés où nous en sommes aujourd’hui et pour cette raison, je n’ai pas de remord. Je suis allée sur son profil Facebook. J’avais toujours eu son mot de passe, mais je ne l’avais jamais utilisé, car je n’étais pas ce genre de fille. Mais là, j’avais besoin de savoir. Je n’ai pas été déçue. Je ne parle pas de tromperie à proprement parler, mais de trahisons, entre autres, ça c’est certain. Les différentes conversations que j’ai pu lire m’ont appris à découvrir un homme que je ne connaissais pas. Un menteur compulsif, séducteur en série, irrespectueux, sans valeur, avec des tendances limite pédophiles! Outre les confidences qu’il faisait à toute fille qu’il essayait de séduire concernant notre relation qui battait de l’aile, il y avait l’âge de ces mêmes filles: 15 ans. Un dégoût indicible s’est emparé de moi, j’en étais malade! Comment avais-je pu passer à côté de ça après plus deux années à ses côtés? Qu’est-ce que j’ignorais d’autre? Sur l’instant, je n’ai pas pu me retenir. Je l’ai appelé en pleine nuit, pendant qu’il cuvait encore, et je lui ai dit qu’il ne devait plus se tracasser. Je le quittais puisqu’il n’arrivait pas à le faire. Sa première réaction a été de se défendre «Je ne le pensais pas!». Mais j’avais déjà raccroché.   

 

Pourtant, le lendemain, la vapeur s’est inversée. Pas immédiatement. Ma colère et mon dégoût étaient réels et intenses. Mais lorsque j’ai constaté qu’il me laissait sans nouvelle toute la journée, j’ai compris qu’il allait abonder dans mon sens et accepter la rupture. Et je n’ai pas pu supporter cette idée. Ma dépendance à lui était telle que je ne pouvais concevoir la fin de notre relation. J’ai donc attendu impatiemment 17h et enfin, il est arrivé. Et comme je l’avais prévu, il a dit que les choses ne pouvaient pas continuer comme ça. Evidemment, il a essayé de me faire porter en partie le poids de l’échec de notre relation, ma jalousie devenant insupportable, patati et patata. Je me souviens lui avoir dit tout ce que je pensais, qu’il était malade, qu’il fallait qu’il aille voir un psy, qu’il allait finir comme son alcoolique de père, qu’il était en train de choisir le côté Obscur de la Force et qu’il se trompait de vie. Il a acquiescé à tout. Pour la première fois depuis que je le connaissais, il a eu l’air vraiment triste. Il avait les larmes aux yeux et semblait perdu. Et puis, une fois la discussion terminée, il est parti. J’ai cru mourir. Je pense que j’ai hurlé des heures dans ma chambre, telle une possédée. J’étais incapable d’imaginer ma vie sans lui. Ma mère est venue à la rescousse. Je lui ai tout raconté et finalement, j’ai eu une «illumination». La plus mauvaise idée de ma vie, ai-je envie de dire aujourd’hui. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas régler plus de deux ans de relation en une heure, alors je suis allée chez lui. Il s’était mis au lit, totalement dans le noir. Il n’était pas bien, vraiment. Je me suis allongée avec lui et nous avons poursuivi notre conversation. Nous avons essayé de comprendre cet échec et nous avons décidé de faire plutôt une pause, avant de prendre une décision définitive. Puis, nous avons fait l’amour. C’était plus intense que ça ne l’avait jamais été. Il y avait une telle tendresse dans son regard… Au fond de moi, je me disais que j’étais revenue vers lui, car j’avais l’impression de l’abandonner à un moment crucial de son existence. Il allait mal, il était fragile. J’allais le laisser livrer à lui-même et à cet appel du vide qui le hantait beaucoup ces derniers temps. Maintenant, je sais que j’étais juste complètement dépendante et que j’aurais trouvé n’importe quelle excuse pour prolonger cette relation pourtant hautement toxique.    

 

Le break censé durer deux semaines s’est terminé au bout de quatre jours. C’est lui qui est venu me chercher. J’ai essayé de résister, mais pas bien longtemps. On a donc décidé de repartir sur de nouvelles bases. Il a pris rendez-vous chez un psy. Nous sommes partis en vacances. Les plus belles vacances de ma vie, à ce jour. Cette semaine idyllique est probablement mon plus douloureux souvenir aujourd’hui. Il s’est comporté, à chaque seconde, comme j’ai toujours rêvé qu’il le fasse. Il était câlin, tendre, romantique, presque cucul la praline! Il voulait qu’on parle de notre rencontre, ce qu’on avait pensé, ressenti… Il m’a dit qu’il m’aimait, pour la première fois spontanément et il semblait si sincère. On a fait l’amour sans arrêt, notre complicité se développait d’une façon impressionnante! J’aurais voulu ne jamais rentrer. Mais le retour à la réalité, au quotidien, a tout de suite remis les pendules à l’heure. En vingt-quatre heures à peine, il est redevenu lui-même. J’ai mis ça sur le compte du stress de son travail. Nous étions fin septembre, il m’a quittée le 25 octobre. Durant toute cette période, je n’ai rien vu venir. Certes, nous sortions à peine d’une énorme crise et les blessures étaient encore bien présentes. Mais chacun faisait des efforts. Lui poursuivait sa thérapie, moi j’essayais d’être compréhensive. Nous avons signé une sorte de pacte, dont les premiers termes étaient «plus de mensonge». Je me sentais toujours dans un manque de confiance énorme, mais j’étais pleine d’espoir. Nous étions d’accord d’emménager ensemble en 2015, le temps qu’il puisse légalement relouer son appartement. Je n’ai rien vu venir…    

 

Le 23 octobre, son comportement a de nouveau changé. Il est redevenu très froid. Bien plus froid qu’à l’ordinaire. Ça tombait plutôt mal, car j’étais à quelques jours d’un important examen pour mon travail. Le 24, rebelote. Il est passé me voir en coup de vent, froid, distant, presque désagréable. Je lui ai demandé ce qu’il se passait, il m’a répondu la fatigue. Enfin, le vendredi 25, nous avons pris la voiture pour retourner passer le weekend dans sa famille, comme souvent. Il essayait de faire semblant de rien, mais son comportement m’angoissait au plus haut point, je sentais venir l’oignon, gros comme une maison. J’ai insisté pour qu’il me dise ce qui n’allait pas, il a d’abord refusé. «Plus tard», m’a-t-il dit. Comme si j’allais laisser passer un demi-aveu pareil! Alors finalement, il a tout craché. «Tu vois bien que ça ne fonctionne pas, nous sommes trop différents, bla bla bla.». Je ne sais même plus les raisons débiles qu’il a essayé de trouver pour me convaincre de notre inadéquation. Je le trouvais pas clair. Quand je lui demandais des exemples de ce qui n’allait pas, il me ressortait des histoires vieilles d’un an. Alors, j’ai posé la question qui aurait tout expliqué :    

 

-          Tu as rencontré quelqu’un d’autre?

 

-          Non, pas du tout. Mais c’est vrai que je regarde les autres femmes.    

 

Précision dont je n’avais pas besoin, merci.    

 

J’ignore encore pour quelle raison, mais j’ai refusé qu’il fasse demi-tour pour me ramener chez moi. Nous avons continué à rouler vers Liège, moi pleurant toutes les larmes de mon corps, lui chantonnant. Oui, oui, chantonnant. Ben oui! Il était soulagé, le brave petit! Il était enfin débarrassé de son boulet, il allait pouvoir sortir, draguer, se bourrer la gueule, vivre quoi! Nous sommes allés manger chez sa maman, un vrai vaudeville. Il faisait semblant de rien (il ne voulait pas attrister sa maman avec l’annonce de notre rupture, alors il tenait son rôle), c’en était effrayant. Il faisait des blagues, mangeait de bon cœur! Pendant que moi je réfléchissais à plusieurs options entre le meurtre et le suicide. Tout le repas, j’ai regretté de ne pas avoir choisi de rentrer chez moi. Mais aujourd’hui, je me bénis d’avoir été si masochiste.    

 

Fin de soirée, nous sommes rentrés dormir dans la maison de son enfance. Pendant la nuit, il est allé à la salle de bain et j’ai fouillé dans son GSM. Oui, voilà ce qu’il a fait de moi: une fouilleuse. Je savais que je n’avais pas beaucoup de temps, alors j’ai jeté un œil en diagonale, mais ça a suffi à éclairer ma lanterne: il y avait bien une autre fille. Une collègue qui parlait de certaines de leurs rencontres ayant eu lieu à des moments où je le croyais en sortie avec des potes. Il y avait aussi toujours des SMS avec les quelques gamines de 15 ans qu’il se gardait sous le coude pour se faire mousser. Les échanges avec sa collègue duraient depuis des semaines, des mois. Lors de nos vacances «parfaites», de notre décision de repartir sur des bases honnêtes, durant toute cette période, il était déjà «parti» avec elle…

 

Le samedi, il m’a ramenée chez moi. Je me souviens de la dernière phrase qu’il a prononcée:    

 

-          Je suis désolé que ça n’ait pas marché.    

 

Je n’ai pas eu la bonne répartie, sur l’instant. J’étais trop sous le choc. Mais si c’était à refaire, je lui dirais bien que ça ne risquait pas de marcher, vu qu’il n’a jamais rien fait pour que ce soit le cas.    

 

Depuis cette rupture, un million d’autres mensonges sont apparus. Certains parce que j’ai cherché, d’autres m’ont littéralement explosé au visage. Il ne m’a pas juste menti pour s’assurer une porte de sortie, il m’a menti pour m’humilier, me blesser, mêlant notamment ma famille à ses ignominies, tentant de séduire des amies ou encore des amies d’amies. On m’a ouvert les yeux avec force et mes découvertes n’ont été qu’une succession d’horreurs.  

 

Il n’y a aucun souvenir à sauver de notre relation. Tout est teinté de mensonge, d’irrespect. Je ne sais pas combien de temps ça prendra avant que je ne me remette d’une telle expérience. Certaines femmes sortent complètement détruites d’une relation avec un pervers narcissique, puisque c’est le but même de ce dernier. Ma chance a été de me «rebeller», de découvrir le pot-aux-roses avec tous ces mensonges. Ce serait pour cette raison qu’il s’est rapidement cherché une autre victime. Je l’ai échappé belle, il paraît. La douleur n’en a pas été moins vive et insoutenable. Mais aujourd’hui, après presque un mois, je sens de l’amélioration. Je ris à nouveau, j’ai des projets. Certes, la solitude me pèse et je dois faire le deuil d’une personne qui n’a jamais existé. Mais je me sens bizarrement plus forte. Je pensais que j’allais devenir une loque humaine suite aux traitements qu’il m’avait infligés, mais j’ai bien plus de ressources qu’espéré. Je suis même mieux dans ma peau qu’avant, plus confiante. Je sais que je dois apprendre à être moins gentille, j’y travaille. Et j’ai foi en l’avenir… car le mien sera toujours plus beau que le sien. En tant que pervers narcissique, il ne pourra jamais aimer, rien ni personne. Il sera pour toujours face à son vide sidéral, qu’il essaiera de combler, de victimes en victimes, mais rien ne l’apaisera jamais. Ma vengeance est là. Pas besoin de crever ses pneus, ni de lui mettre un coup de pied retourné avec talon en pleine tête (même si je fantasme beaucoup sur cette image). Savoir qu’il ne sera jamais heureux me semble tout à fait équitable.  

 

Il y a encore des tas de pages dans mon livre. Je tourne lentement mais surement celle-ci et je suis impatiente de découvrir mes prochaines aventures…

 

 

 

Camilla

 

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  • : Mon Fabuleux Destin
  • : Je me sens différente. Je sais, pourtant, que je suis aussi commune que n'importe qui, même dans mon unicité. Mais, comme tout le monde, je n'y peux rien, je me sens différente. Peut-être parce que je suis seule, sans enfant, sans même savoir si j'en voudrai un jour. Peut-être parce que je me demande si je pourrai, finalement, devenir une "fille faite pour la vie à deux"... Je me sens différente et parce que je me sens différente, ces derniers temps, je me sens aussi particulièrement seule...
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