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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 09:02

Est-ce un vrai come-back? Je n'en sais rien, mais c'est bien mon intention.

Je me suis récemment dit qu'avoir un journal intime était une bonne chose. C'est important, les souvenirs...

Alors, voilà. Je vais mieux. Genre vraiment mieux. J'ai mis le temps. J'ai cru avoir remonté la pente. J'ai rechuté. Mais aujourd'hui, un an et demi après ma rupture avec Voisin Sexy, je vais plutôt bien. Ma vie prend une tournure qui me plait.

D'abord, je suis en train d'acheter (vraiment!) un appart. Je signe le 15 juin. J'adore cet appart. Il n'est pas énorme, mais il y a 2 chambres et une terrasse, ce qui est juste fabuleux à mes yeux. Et je suis fière de l'acheter seule, mon chez-moi. J'ai tellement hâte d'y être!

Ensuite, professionnellement, les choses évoluent bien. Je suis devenue formatrice interne et là, je vais bientôt passer des examens pour pouvoir postuler à des fonctions de N+1. Bon, il faut encore que je les réussisse, évidemment. Mais je compte bien m'en donner les moyens!

Enfin, sur le plan sentimental, je suis aux anges. Après une traversée du désert plus que nécessaire, je me suis retrouvée (je ne sais plus vraiment bien comment) dans le lit de mon meilleur ami. Bon, jusque là, rien de dramatique, ce n'était pas la première fois. Mais ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé. Par contre, ce qui avait changé, c'était mes sentiments. Cette partie de jambes en l'air (et celles qui ont suivi) a pris une réelle ampleur dans ma tête et mon ressenti. Alors, de fil en aiguille, l'idée de nous lancer, Meilleur Ami et moi, dans une histoire d'amour s'est finalement établie. Officiellement, nous sommes un couple depuis le 1er avril. Et tout roule. Par le passé, j'avais déjà imaginé que nous pourrions "tenter le coup", mais la certitude que tout serait si "facile" entre nous me refroidissait. J'avais envie de passion, de drames, sans doute. Ce n'est plus le cas aujoud'hui. Ma plus belle victoire sur moi-même: je me veux du bien. Et Meilleur Ami est tout ce qui pouvait arriver de mieux à mon coeur...

Cette relation est tellement reposante! Je ne me pose pratiquement pas de questions, parce qu'il me semble si évident que nous allons construire notre vie ensemble. Cela peut sembler prématuré comme réflexion, mais nous sommes si proches depuis plus de 17 ans. Je le connais si bien et je l'aime tellement... Et je sais que c'est réciproque.

Bref, à part une fatigue assez écrasante, je vais bien. Mais genre vraiment bien.

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 09:36

La nausée... Je ne sais pas où j'en suis exactement dans mon deuil de Voisin Sexy, mais je sais que chaque fois que je pense à lui, j'ai la nausée. Je devrais essayer de m'en servir quand j'ai trop envie de chocolat... Mais ce n'est pas aussi simple. D'ailleurs, à bien y réfléchir, je pense que je suis en phase de négociation/marchandage, dans mon deuil. Et, croyez-moi, c'est loin d'être l'étape la plus facile! A part l'acceptation que j'attends avec impatience, je préférais de loin le déni et la colère au marchandage. Parce que dans les faits, ça donne quoi? Eh bien, ça donne que je pense encore plus qu'avant à Voisin Sexy. C'est une véritable obsession! La jour, la nuit. La nuit, le jour. Et un peu entre les deux... Je rêve de lui, je le cauchemarde. Tout et son contraire. C'est ça, le marchandage. Mon "moi raisonné" sait toujours qu'il s'agit du pire salaud (malade ou pas) que la terre ait porté et qu'il ne pourrait rien m'apporter de bon, mais mon "moi... débile" (ma psy dit "émotionnel", mais je préfère "débile") commence à ressentir un vrai manque. D'abord physique. Je ne vais pas vous mentir. La solitude a plusieurs conséquences et notamment celle du lit vide. Certes, Jake attend toujours dans mon tiroir et je l'ai peut-être ressorti une ou deux fois. Mais, vous ne vous y tromperez pas: ce n'est pas pareil. Trouver un "mec d'un soir" ne m'intéresse pas, parce que, ce que j'aime, c'est l'intimité et la complicité qui se créent avec le temps et qui rendent le sexe vraiment meilleur. Résultat des courses: j'ai envie de Voisin Sexy. Je rêve que je vais chez lui récupérer mon fer à repasser (qu'il retient réellement en otage) et là, boum, il me saute dessus! Le plus vache, c'est que Voisin Sexy était, au final, probablement le meilleur coup que j'aie connu. La phase de marchandage n'en est que plus difficile, donc.

 

Mais au-delà de ça, j'en suis aussi à me rappeler les "bons souvenirs". Certes, mon "moi raisonné" n'oublie pas de me signaler que, même les bons souvenirs sont teintés de mensonges. Mais si on retire l'aspect mensonge, ça reste de beaux moments. Bruges, la Champagne, Essaouira, Korfou, les Vosges,... Tant de belles découvertes! Et c'est sans compter toutes nos autres sorties, peut-être plus classiques, mais toujours si réussies! C'était en sortie que je préférais Voisin Sexy. Lui qui ne supportait pas la routine, il était généralement une meilleure version de lui-même lorsque nous étions en vadrouille. Et, en société, c'était le sommet! Soucieux de toujours paraître l'homme idéal, il redoublait d'attentions à mon égard. Voilà, ça c'est du marchandage. Bientôt, je vais pleurer sa perte... Non mais où va le monde?

 

Je sais que ce que je traverse n'est que ce que tout le monde traverse un jour. Et je sais qu'après le marchandage, il y a l'acceptation. Ce que j'ignore, c'est le délais entre les deux. J'espère qu'il ne sera pas très long, parce que je finirai par aller chercher mon fer à repasser et il vaudrait mieux que je sois en état de refuser d'éventuelles avances... Quoique. De toutes façons, je rêve. Jamais plus il ne me sautera dessus...

 

A part ça, mon projet de retour à Namur a été accepté. Maintenant, tout est une question de temps. Probablement à chiffrer en mois, car l'administration n'est pas réputée pour sa rapidité. Je pense pouvoir espérer déménager aux alentours de cet été. Ce qui n'est pas plus mal, question météo. Le seul bémol, c'est mon impatience. Comme je sais que ça va se faire, que c'est enfin réel, je n'ai plus qu'une envie: partir. Et surtout, être là-bas. Emménager dans un nouvel appartement, le décorer, trouver une nouvelle organisation quotidienne, profiter de la vie sociale namuroise qui est autrement plus fournie que dans ce coin perdu. Aaaaah... rien que d'y penser, je bave d'envie. Je dois me retenir de ne pas faire mes cartons. Alors je trie, je jette, je fais des listes de nouvelles choses à acheter... J'ai tellement hâte!

 

Enfin, j'ai envoyé promener Rebond Guy. Après réflexions intensives (c'est mon fort), j'ai fini par être vraiment choquée de son comportement lors de notre second rendez-vous. Son empressement, alors que j'avais été on ne peut plus claire sur mon état d'esprit, était un réel manque de respect. Sa réaction à mon message de "rupture" n'a fait que confirmer l'intelligence de ma décision. "Allumeuse" m'a-t'il simplement répondu. J'ai bien ri. Je me connais, je peux sincèrement être la reine des allumeuses, je l'ai déjà bien prouvé par le passé. Mais s'il y a bien une soirée où je n'ai allumé personne, au contraire, c'est bien ce lundi-là chez lui! Pas demandé ce qu'il m'aurait fait si j'avais ne fut-ce qu'un tant soit peu ronronné! Bref, c'est une bonne chose de faite. Un boulet de moins à mon pied. Depuis, je suis vaguement retournée sur Adopteunmec. J'ai changé ma ville de recherche pour Namur. C'est un peu prématuré, mais c'est mon impatience qui me joue des tours. De toute façon, depuis, je n'y vais plus. Je me rends compte à quel point je ne suis pas prête. Le fait que je souffre de la solitude et que je sois en manque de sexe ne suffisent pas à faire de moi une célibataire apte à l'amour, malheureusement. Mais ce constat est surement une bonne chose. C'est bien de savoir où j'en suis, ce que je veux et surtout, ce que je ne veux pas. C'est un bon début en tout cas...

 

 

 

Camilla

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 19:30

lips10Comme je le disais lors de mon dernier post, j'ai des contacts avec quelqu'un depuis quelques semaines. Et ce quelqu'un, je l'ai revu pour la deuxième fois ce lundi soir, veille du réveillon de Noël.

 

J'avais un peu "précipité" cette deuxième rencontre, car les rêves érotiques que j'avais faits à propos de ce Rebond Guy m'avaient donné envie de vérifier si je pouvais le désirer en vrai aussi. Je suis donc allée chez lui, dans un joli petit appartement, décoré avec goût.

 

La soirée avançant, Rebond Guy a fini par m'embrasser. Je me suis laissée faire. Je me suis laissée faire, parce que je ne savais toujours pas répondre à la question que je me posais. Je n'ai pas aimé sa façon d'embrasser. Rien de dramatique, mais pas de magie, du moins de mon côté. De plus, j'avais été très claire avec lui sur mon incapacité actuelle à envisager une relation physique avec qui que ce soit, il semblait l'avoir compris, mais malgré tout, il n'a cessé d'essayer de grapiller du terrain, toute la soirée. Je n'avais pas envie de dire non. Mais j'ai dû le faire, à plusieurs reprises, et ça m'a contrariée. Quand je dis que je ne suis pas prête à coucher avec qui que ce soit, pour moi, ça inclut tout l'aspect sexuel au sens large. Je ne parle pas juste de pénétration! Cela inclut évidemment caresses intimes et autres préliminaires. Mais cela n'a pas semblé évident à Rebond Guy. Je pense que nous n'avons pas la même approche de la sexualité. Il n'y avait pas de tendresse, ou à peine. Or, c'est là tout ce dont j'aurais besoin. 

 

Depuis, Rebond Guy m'envoie des messages, demande à me revoir. Et moi j'esquive. J'ai enfin la réponse que je me posais: je ne le désire pas vraiment. Peut-être que je pourrais désirer quelqu'un d'autre que Pervers Narcissique, peut-être que c'est cela que voulaient me dire mes rêves, mais ce quelqu'un n'est pas Rebond Guy. Et puis, je dois l'admettre, même si ça m'est douloureux: je ne suis pas prête. Ni à aimer, ni à faire confiance. Rien. Je me sens si seule, parce que je le suis dans les faits, mais parce que je le suis dans mon coeur, surtout. Je déteste ça. Mais je sais que je dois en passer par là. J'ai besoin de faire une pause, de prendre du temps pour moi-même. 

 

La seule bouffée d'oxygène que je ressens ces derniers temps est due à une décision que j'ai récemment prise. Une décision murement réfléchie. Une décision qui a l'air d'une fuite, qui en est une, un peu, mais pas que ça. Je vais retourner vivre à Namur. Mon travail, je peux l'exercer dans toute la Région Wallonne. Il me suffit de faire une demande de mobilité. Je vais mettre toutes les chances de mon côté pour qu'elle soit acceptée. Ce nouveau projet me rend le sourire. J'ai foi en 2014. Je pense que j'ai mangé mon pain noir, cette année. On dirait que la vie ne m'a pas épargnée, mais en réalité, elle m'a sauvée pour me promettre à un plus bel avenir et j'ai hâte de voir de quoi il sera fait. D'un déménagement, en tout cas, ça c'est sûr. Je sais que cette démarche prendra du temps, administrativement parlant, mais ce but me tient en haleine, il m'aide à avancer la tête haute. Bientôt, je serai ailleurs. Je serai plus proche de ma famille, de mes amis de longue date. Je serai dans la ville de mon coeur, la seule ville que j'aie jamais choisie. J'ai tellement hâte... 

 

 

Camilla

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 10:48

beautiful-black-and-white-sexy-teeth-vampire-Favim com-3106Ce weekend, j'ai pensé revenir sur mon blog. Je me suis dit que ma vie ne s'arrêtait pas à un pervers narcissique qui certes est toujours sexy (j'imagine, puisque je ne l'ai pas revu depuis la rupture), mais qui par chance n'est plus mon voisin (même si je considère qu'à deux rues de chez moi, ce n'est pas assez loin. Mars, peut-être serait assez loin. Ou l'Enfer... Oui, l'Enfer serait une distance parfaite).

 

Non, ma vie ne s'arrête pas à lui, mais j'ai pourtant bien l'impression que mon coeur s'est arrêté de battre depuis deux mois. J'essaie d'attendre patiemment, sagement, que cette boule dans ma gorge se dilue, que l'oppression exercée sur mes poumons qui m'empêche de respirer normalement se relâche... Pourquoi la douleur ne s'en va-t-elle pas plus vite? Ma psy dit que je suis une impatiente. Elle dit aussi que c'est une bonne chose, ce qui m'est arrivé, que je vais en sortir grandie, que j'y trouverai des réponses à mes questions qui me permettront d'avancer plus sereinement dans ma prochaine relation.

 

Une prochaine relation... Oui, je voulais revenir écrire sur ce blog, car je voulais aussi recommencer à penser à des choses positives. En ce moment, j'ai des contacts avec quelqu'un. Un quelqu'un que j'ai "dégoté" sur Adopteunmec. Oui, j'ai changé d'adresse pour la chasse aux mâles. Je m'y étais inscrite pour passer le temps, complètement consciente que le champ de ruines que je suis devenue ne sera à nouveau capable de confiance et d'amour qu'après un fameux lavage de cerveau. Mais Rebond Guy (Oui, je sais, ce surnom est horrible. Mais que puis-je réellement espérer après une telle rupture?) est sorti du lot. Tant et si bien qu'on a fini par se rencontrer devant un verre. Physiquement, il est à l'opposé de tout ce qui a pu m'attirer jusqu'à présent. Et je n'ai pas eu le déclic, lors de cet unique et premier rendez-vous. Mais la raison pour laquelle je voulais me remettre à écrire, c'est parce que, ce weekend, j'ai rêvé de Rebond Guy à deux reprises. Des rêves érotiques, pour être précise. Et sans le vouloir, ces rêves m'ont donné l'impression que je venais de franchir un nouveau palier dans mon chagrin: je pouvais à nouveau désirer quelqu'un d'autre. Même la douleur qui m'accompagne chaque jour m'a semblé comme atténuée. L'illusion d'un renouveau possible...

 

Pourtant, mon répis n'a été que de courte durée. D'abord parce que, hier soir, la douleur est doucement revenue, comme ça, sans raison particulière, devant un pot de vernis à ongles et un épisode des Experts. Ensuite, parce qu'il y a eu ce matin. Et ce matin est malheureusement la raison réelle de mon retour sur ce blog.

 

Ce matin, sur ma route pour aller travailler, mon regard a été attiré par une voiture semblable à celle de Pervers Narcissique. Un coup d'oeil sur la plaque m'a confirmé que c'était bien la sienne. Là n'est pas le problème. Le problème est que, cette voiture était garée devant une maison. A 8h du matin, alors qu'il est en congés, Pervers Narcissique dort. Il était donc garé devant une maison dans laquelle il avait certainement passé la nuit. Jusque là, rien d'anormal, il m'a quittée pour une autre, alors j'espère pour eux qu'ils passent, en effet, leurs nuits ensemble.

 

Pour que ma révélation de ce matin soit claire, il faut que je revienne en arrière, trois semaines avant la rupture pour être précise, sur un événement que je n'ai pas pris la peine de mentionner dans mon dernier post. Je voulais aller à l'essentiel, mais là, un "détail" prend son importance.

 

Trois semaines avant la rupture, donc, alors que je ne me doutais pas de ce que l'avenir me réservait et que je dormais tranquillement chez moi, un appel m'a réveillée en pleine nuit. Il s'agissait de Voisin Sexy (c'était encore son surnom dans ma tête, à l'époque). Ce soir-là, il était supposé aller boire des verres avec des collègues et probablement rentrer tard. Mais évidemment, comme Voisin Sexy ne choisissait jamais entre boire et conduire, il avait eu un accident sur le chemin du retour et m'appelait pour que je vienne le chercher, son pneu étant crevé et sa roue pliée. Avant d'en venir à ce dernier recours, il avait évidemment essayé de mettre la roue de secours, mais, taux d'alcool aidant, il n'avait jamais pu ouvrir le sous-coffre supposé contenir la dite roue. Soucieux de s'épargner un retour nocturne long et fatigant, il s'était finalement décidé à m'appeler, non sans me faire comprendre à quel point ça l'embêtait. A l'époque, j'avais bêtement pensé que ce qui l'ennuyait tellement, c'était de me réveiller en pleine nuit, pour que je découvre qu'il avait eu un accident en état d'ivresse. Pensez-vous!!!! C'est fou, la naïveté des gens, quand même. Je dois malgré tout avouer que, cette soirée-là m'avait semblé vraiment étrange. Le comportement de Voisin Sexy n'était pas approprié à ce qui venait de se passer. Je "sentais" quelque chose, une anguille sous roche, comme on dit, mais comme à mon habitude, j'avais préféré fermer les yeux et me laisser bercer par ses mensonges, car je les préfèrais à la vérité.

 

Voilà qui sera donc plus clair. Car, évidemment, la voiture de ce matin était garée... devant la même maison que lorsque je suis allée le récupérer en pleine nuit, lors de ce fameux accident. Alors, pour les moins bien réveillés, ça veut dire que: la nuit où Pervers Narcissique m'a réveillée pour que je vienne le chercher suite à son accident en état (avancé) d'ébriété, il ne revenait pas d'un verre quelconque avec des collègues quelconques, non. Il sortait de chez Elle. Oui, oui, trois semaines avant la rupture. Alors, les plus aguerris se demanderont si je doutais encore de son infidélité. Eh bien, je dois l'avouer: oui. Je le croyais, quand il jurait ses Grands Dieux de ne m'avoir jamais trompée et qu'il avait attendu de me quitter pour "consommer". Je le croyais, parce que quand j'avais fouillé dans son téléphone la nuit de la rupture, je n'avais rien vu qui confirmait quoi que ce soit dans l'autre sens. Alors, certes, ma découverte de ce matin ne change pas grand-chose. Simplement une énième horreur prouvant que ce type est le Diable incarné. Mais ce n'est pas pour autant que ça me soulage. D'abord parce que ça ouvre les portes à tout le reste. Ses vacances en Espagne, ses nombreux voyages d'affaires, ses sorties sans moi... C'est tout cela que je dois remettre en question. J'ai vite fait le calcul: je pourrai demander à faire le test HIV (et autres réjouissances du même ordre) à partir de ma date d'anniversaire. Youpi.

 

Alors, depuis ce matin, je lutte. Je lutte contre les larmes, je lutte contre l'envie de vomir, je lutte contre mon idée stupide de lui écrire un mail pour lui dire ce que je pense de lui, ou encore de lui envoyer un message à Elle pour de un, l'informer sur le psychopathe avec lequel elle sort, mais aussi de deux, pour lui demander comment, en tant que femme, elle a pu accepter cette place de maîtresse (En même temps, maintenant que je commence un peu à cerner Pervers Narcissique, ai-je encore des doutes sur la tonne de mensonges qu'il a pu inventer me concernant pour ne pas se discréditer aux yeux de sa Belle?), enfin, je lutte aussi contre l'envie d'écrire à sa mère, sa brave maman qui continue à le défendre dans l'adversité. Mais comme me l'a gentiment rappelé Collègue Adorée, qu'est-ce que tout ça m'apporterait, sinon de la souffrance, encore et toujours? Alors je lutte. Je me répète en boucles que j'ai de la chance d'être débarrassée d'un monstre pareil, que je l'ai échappé belle, etc. Oui, je lutte. Mais la douleur, dites, elle s'en va quand?  

 

 

Camilla 

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 15:27

"Vous êtes nombreuses à vous interroger sur une pathologie souvent méconnue parce que difficilement identifiable, celle du pervers narcissique. Ce grand manipulateur agit rarement sous le feu des projecteurs: il entretient plutôt un lien étroit et régulier avec sa victime.

Et l'expérience a montré que le pervers narcissique se conjuguait majoritairement au masculin, les
femmes étant plutôt de simples manipulatrices.

Véritable Dr Jekyll et Mr Hyde, séducteur et destructeur, le pervers narcissique avec sa double personnalité dissimule facilement son troublant comportement.

Parce qu'on peut toutes avoir affaire à un pervers narcissique, il est important d'en repérer les signes, pour éviter de tomber dans le piège. Dangereuse, la relation de domination entre un pervers narcissique et sa victime est source de souffrance et constitue un traumatisme difficile à surmonter.

Doué d’une grande intelligence et d’une imagination débordante, en fin psychologue, le pervers narcissique sait se faire apprécier.


Charmeur et agréable, il apparaît comme le gendre ou le patron idéal et dispose d'un arsenal de ruses et de tactiques pour dissimuler sa part d'ombre.


Caméléon, il joue sur les apparences, mais certains indices peuvent nous mettre la puce à l’oreille: la surestimation de soi, le sentiment d'être unique, le besoin d’être reconnu comme exceptionnel et la critique très mal vécue. Intelligent et doté d’une ambition démesurée, il occupe souvent un poste haut placé.


Dépourvu d’affects, il n’éprouve ni empathie ni remords, il ne respecte pas l’autre, le considérant comme un objet facilement manipulable. Fragile, il déverse sa douleur et ses failles sur l’autre pour pouvoir vivre.


Maître en manipulation, son comportement apparaît comme totalement paradoxal à sa victime. Charmant et ouvert en société, il se transformera en véritable bourreau, seul avec sa victime.

Ces déviances sont de plus en plus fréquentes, et semblent être les symptômes d’une époque contemporaine prônant l’individualisme et l’égocentrisme.


Les victimes du pervers narcissique ont en commun une grande fragilité.

Elles se caractérisent par deux types de fragilité: elles sont fragiles pour diverses raisons remontant notamment à l’enfance, elles souffrent d’une mauvaise estime d’elles-mêmes et éprouvent un grand manque d’affection; ou elles sont déstabilisées par un événement bien identifié tel un déménagement ou un nouveau job. Elles subissent alors une perte de repères qui les fragilise.

Le pervers narcissique agit à l’abri des regards, ce qui le distingue donc du manipulateur occasionnel, car il use de ses mécanismes pervers sur une longue durée.


Sa façon d'agir se définit en quatre étapes
.

Séduction : il se montre d’abord sous son meilleur jour. Charmeur, prévenant et très flatteur, on dit qu'il est le gendre ou le patron idéal.

Asservissement : parce qu’il a besoin de l’autre pour se valoriser et combler son vide intérieur omniprésent, il cherchera à asservir en créant un état de dépendance. Sa technique consiste à mimer les attitudes et paroles de "sa proie" pour lui donner l’illusion d’une entente parfaite et créer ainsi un lien de complicité. Puis il déstabilisera sa victime en alternant flatterie et humiliation.

Diviser pour mieux régner: en isolant sa victime de sa famille, de ses amis, de tout son entourage, la situation de dépendance en sera décuplée et son emprise confirmée.

Manipulation verbale : il séduit par les mots, asservira par son verbe, dominera par la parole. Il manie le langage avec brio et ingéniosité et usera de phrases assassines pour dévaloriser sa victime et ainsi gonfler son ego.

Pour pouvoir affronter un pervers narcissique, il faut impérativement avoir repris confiance en soi et se sentir forte.

Et pourtant, naturellement, on aurait plutôt tendance à vouloir lui rentrer dedans en lui démontrant ses dysfonctionnements et son comportement déviant.

Mais attention, n'oublions pas que cet individu souffre d’une grande fragilité et pourrait ne pas supporter d'être confronté à sa pathologie... et aller jusqu’au suicide. (-> Quelle bonne idée!)

On les appelle manipulateurs ou encore, pervers narcissiques. Ils peuvent être un conjoint, un proche, un patron, un(e) collègue, un(e) ami(e). Séduisants, sympathiques, parfois réservés, ils plaisent par leur côté charmeur et flatteur. Mais très vite, à leur contact, un malaise s’installe. Et leurs victimes entrent dans une spirale infernale de culpabilisation et de dévalorisation. Véritables dangers pour notre intégrité physique et mentale, les manipulateurs sont des personnalités narcissiques qui représentent, selon Isabelle Nazare-Aga, auteure des Manipulateurs sont parmi nous (éditions de l’Homme, 1997), 2 à 3% de la population. Nous sommes donc tous amenés à croiser un jour, si ce n’est pas déjà fait, une personne atteinte de cette pathologie. « Souvent, j’entends dire qu’après tout, nous sommes tous un peu manipulateurs. Non, de la même façon que l’on ne peut pas dire que nous sommes tous des menteurs ou des schizophrènes. Il y a une grande différence entre faire de la manipulation de temps en temps et être manipulateur. » La raison d’être de ces derniers ? « Se rendre valables en nous écrasant pour se sentir supérieurs. Ils sont comme des virus. Ils distillent le mal auprès de plusieurs victimes à la fois - leur époux(se), leurs enfants, le boulanger…- Vous n’êtes qu’un pion sur lequel ils s’appuient pour se valoriser ».

Le propre des manipulateurs? Ils ont plusieurs visages. Ils peuvent être extravertis, bons vivants, séducteurs, cultivés, altruistes, ou plus timides mais aussi autoritaires et tyranniques… Et passent d’une facette à l’autre en quelques secondes à peine. « Si vous les avez contrariés, ils peuvent par exemple passer en un instant d’une profonde tristesse à une fureur terrible. A côté de cela, ils ont évidemment des côtés positifs, ils peuvent être très drôles, très originaux… Mais c’est pour mieux vous manipuler. »

Mais difficile, le plus souvent, de reconnaître les personnalités hautement toxiques qui se cachent sous ces différents masques. Isabelle Nazare-Aga a ainsi déterminé trente caractéristiques qui le permettent – sachant qu’elle qualifie de manipulateur un individu qui agit au moins selon 14 critères de cette liste -. Parmi eux : culpabilisation, critique et dévalorisation des autres, report de sa responsabilité sur eux, communication floue, changement fréquent d’opinions, mensonges, jalousie…

Les manipulateurs ont-ils d’ailleurs conscience du mal qu’ils provoquent? « Non, répond Isabelle Nazare-Aga. Mais de l’influence qu’ils ont sur autrui, oui. » Pour Christel Petitcollin, cette pathologie s’explique par une « immaturité figée. » Selon elle, les pervers narcissiques seraient comme coincés dans l’enfance. « Ce sont des adultes qui ont les mêmes réactions qu’un enfant de 5 ans qui aime arracher les pattes des mouches sans réaliser que cela lui fait mal. Ils ne sont pas capables de voir la souffrance de l'autre. Ils ne le respectent pas et vont chercher à satisfaire leurs besoins à ses dépens ». Après plus de vingt ans passés à étudier la question, Isabelle Nazare-Aga est d’ailleurs formelle : « les manipulateurs n’aiment personne »

Mais naît-on ou devient-on manipulateur? Isabelle-Nazare Aga a pu observer des manifestations des trente caractéristiques qui lui permettent d’identifier un manipulateur chez de très jeunes enfants. « Mais il n’y a pas de profil. Il ne s’agit pas que d’enfants qui n’ont pas été aimés par leur père ou leur mère. Le plus souvent, j’observe plutôt des enfants rois, admirés, respectés et craints, car si jeunes manipulateurs. » A cet âge, il est encore possible de tenter de les changer. Après, il est trop tard, selon la thérapeute. Même son de cloche chez Christel Petitcollin. « Surtout, ils ne veulent pas changer. Ils sont persuadés qu’ils détiennent la vérité. Il n’y a jamais de remise en cause. Ils sont dans des mécanismes de déni effrayants. »

Face à eux, l’attitude recommandée est… la fuite. « Il faut savoir que dans le cas d’un couple par exemple, tout espoir de vie maritale heureuse et harmonieuse est vain, explique Isabelle Nazare-Aga. En règle générale, il vaut mieux éviter tout contact avec les manipulateurs. On y perd son énergie et son âme. » Autre solution, pour ceux qui sont forcés d’avoir affaire à eux : la contre-manipulation. « Il ne faut plus communiquer de manière normale. Employer des phrases courtes, floues, faire preuve de beaucoup d’humour et d’ironie. L’important, c’est de montrer à travers ses réponses que l’on n’est pas blessé émotionnellement. Mais cela ne marche pas au long cours. C’est de la survie, pour éviter les disputes permanentes. »

 

Pourquoi certains tombent-ils dans les filets de manipulateurs et pas d’autres ?

Isabelle Nazare-Aga : Nombreux sont ceux qui ne conçoivent pas que les manipulateurs puissent exister, qu’une mère veuille détruire psychiquement ses enfants, ou un conjoint, sa femme. Beaucoup de personnes ont du mal à accepter que la méchanceté puisse aller jusque-là. Il y a aussi ceux qui ignorent l’existence de ces personnalités. Et ensuite, des personnes qui manquent d’estime, d’affirmation d’elles-mêmes ou qui, en amour, sont en situation de dépendance affective. Ce sont des proies vulnérables."

 

 

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 13:04

imagesCAOCNU3U Hier, je suis allée déposer, sur le paillasson de Voisin Sexy, les dernières affaires lui appartenant. Et je n’ai pas reçu un seul merci. Je ne demandais pas la lune: un petit SMS avec cinq lettres. Mais c’était déjà trop.

 

Oui, je suis de retour sur mon blog, après environ une année et demie de silence... J'en ai des choses à dire aujourd'hui... Tellement!    

 

Alors, voilà, c'est fini. Je parle de ma relation avec Voisin Sexy, évidemment. Et puisque l'heure est au changement, dorénavant, je ne l'appellerai plus Voisin Sexy, mais Pervers Narcissique. Oui, c’est là la découverte que j'ai faite après plus de deux ans de relation tumultueuse: Voisin Sexy est un pervers narcissique. Non, il ne s’agit pas d’un adjectif qualificatif. C'est une maladie, une psychopathologie, pour être précise.    

 

Je ne sais pas par où commencer pour faire un feedback pertinent de ces longs mois écoulés. Peut-être devrais-je reprendre là où je m'étais arrêtée... Cela me semble le plus logique.

 

En août 2012, j'ai connu de très beaux moments avec Voisin Sexy (je garde son ancien surnom pour la partie où j'ignorais encore sa maladie). En effet, c'est à cette période qu'il a commencé à jouer les "amoureux" et à parler en "nous". Notre relation était enfin devenue officielle: nous étions un couple. Je ne dirais pas que c’était de tout repos, car il restait malgré tout fidèle à lui-même: peu démonstratif et incapable de dire les trois mots magiques. Toutefois, notre situation me paraissait être en net progrès comparée à l’année écoulée.

 

En septembre, il a emménagé chez moi. Il était devenu l’heureux propriétaire d’un appartement situé à trois rues du mien, mais duquel le locataire semblait ne pas vouloir déloger. Ayant déjà remis son renom, Voisin Sexy allait se retrouver sans toit. C’est tout naturellement que je l’ai invité chez moi. Je me souviens avoir beaucoup apprécié cette période. J’ai su, par la suite, que lui l’avait pratiquement vécue comme un calvaire, mais j’y reviendrai. Certes, c’était une situation temporaire. Mon minuscule appartement contenait difficilement la vie de deux personnes, mais nous ne nous sommes jamais disputés (ce que je croyais être une bonne chose, à l’époque) et j’aimais sa présence au quotidien. Il y a certainement dû y avoir des hauts et des bas, mais aucun souvenir précis ne me reste en mémoire. Je me rappelle seulement du réveillon de Noël. Nous le fêtions dans la maison de son enfance, avec son père. Le pauvre était abandonné de tous en cette nuit de fête et nous avions évidemment dû le recueillir. Je n’étais pas enchantée à l’idée de le voir et le déroulement de la soirée n’a fait que confirmer mes craintes. Comme à l’accoutumée, il s’est montré irrespectueux envers moi, minimisant mon importance dans la vie de Voisin Sexy:    

 

-          Alors, celle-là, c’est pour six mois, un an? (question du père, en parlant de moi)

 

-          Non, elle est gentille… (réponse du fils).

 

Aujourd’hui, j’ai la nausée rien qu’à ce souvenir. Mais chaque chose en son temps.    

 

La nouvelle année 2013, nous l’avons fêtée à deux. J’ai en mémoire une soirée romantique, drôle… Je pense que je me sentais relativement bien. Nos anniversaires, en janvier, ont également été fêtés dignement. J’ai été gâtée. Je n’ai, d’ailleurs encore à ce jour, aucune plainte à formuler à ce sujet. Voisin Sexy est quelqu’un d’attentionné et qui ne compte pas. C’est juste qu’il y a un but à cela.    

 

Dans l’ensemble, l’hiver s’est passé sans événement mentionnable. Je ne dirais pas que c’était le bonheur absolu. Régulièrement, une petite crise pointait le bout de son nez, concernant l’impossibilité de Voisin Sexy à exprimer ses sentiments, mais il finissait toujours par me calmer en mettant l’accent sur ce qu’il faisait pour me les montrer plutôt que de les dire. J’acquiesçais, vaincue.    

 

Avril 2013 m’a replongée dans l’horreur absolue. Et depuis, notre relation n’a plus été qu’une longue chute…    

 

Cela faisait plusieurs jours, voire semaines, que Voisin Sexy était encore plus distant qu’à l’accoutumée. Je pensais que nous avions crevé l’abcès lorsque, lors d’une discussion animée, il m’avait avoué qu’il avait l’impression de «passer à côté de sa vie». Il me reprochait nos soirées devant la télévision. Je lui en ai voulu longtemps de cet aveu, car je le trouvais injuste. Certes, nous passions plusieurs soirées par semaine devant une série quelconque ou un film, mais nos weekends étaient ultra chargés en soirées et autres événements. De plus, il nous arrivait régulièrement, en semaine, de nous offrir une séance de cinéma ou un bon restaurant. Sans compter certaines soirées jeux ou encore lecture, justement dans l’idée de ne pas tomber dans la routine. Mais comme je devais le comprendre plus tard, Voisin Sexy ne serait jamais satisfait de rien.

 

Malgré cette mise au point, je voyais bien qu’un malaise subsistait. L’angoisse me rongeait littéralement. Je n’en pouvais plus de sa froideur, je sentais son regard sans amour se poser sur moi… Une véritable torture. Alors un jour, je l’ai poussé à bout. J’ai insisté et insisté pour qu’il me dise la vérité et j’ai été servie:    

 

-          Il y a un an, je t’ai posé un ultimatum par rapport à ton poids et aujourd’hui, rien n’a changé.    

 

Je suis tombée de l’armoire. Probablement pour la millième fois depuis notre rencontre. Tout d’abord, il n’avait jamais parlé d’ultimatum. J’en veux pour preuve ce blog qui me sert de journal intime. Ensuite, en trois cent soixante-cinq jours, mon poids n’avait plus jamais été abordé. D’ailleurs, lorsque moi-même je refusais un verre de vin ou de me resservir sous prétexte de faire attention, il insistait, prétendant qu’il n’y avait pas de problème! Le monde à l’envers, en somme. Et subitement, en cette journée d’avril 2013, il me poignardait à nouveau avec LE sujet tabou. Je me souviens avoir fondu en larmes. De rage, de honte, de chagrin… J’avais conscience de l’absurdité de sa demande, autant que de sa légitimité. «Combien devrais-je perdre pour que tu m’aimes?» lui ai-je demandé. «Juste assez pour que j’aie envie de toi», m’a-t-il répondu. Je me suis dit que je devais le quitter, que notre couple ne se relèverait jamais d’un tel affront. Mais comme chaque fois, il a su trouver les mots et retourner la situation en moins de deux. Il n’avait pas voulu dire ça, il pensait qu’un électrochoc m’aiderait à avoir le déclic pour entreprendre un régime efficace. Je l’ai cru. J’ai fini par réussir à me retrouver à nouveau nue devant lui (non sans difficultés). Encore aujourd’hui, je ne comprends pas comment j’ai pu me lâcher suffisamment avec lui que pour avoir des orgasmes dans des conditions pareilles! Soit.    

 

A partir de là, ma confiance en moi déjà peu élevée s’est retrouvée au fond du fond, comme on dit. Et ma confiance en lui s’en est ressentie. Je suis devenue jalouse. C’était logique! Pourquoi restait-il avec une femme qui ne lui plaisait pas vraiment et qu’il n’aimait pas? Je me disais que, dans ces circonstances, il partirait à la première opportunité plus alléchante qui se présenterait. Et cette idée me minait plus que tout le reste.

 

Les mois qui ont suivi n’ont été qu’une succession de hauts et de bas. Tantôt il avait de nouveau un propos blessant, tantôt il se montrait ultra attentionné et semblait amoureux. Je vivais dans des montagnes russes. Flatterie/humiliation. J’ai supporté chaque jour où il me mettait sous terre, car je savais qu’après j’aurais droit au pied d’estale. Je ne vais pas rentrer dans les détails des différentes humiliations ou des différents moments merveilleux qui se sont produits de mai à juillet, car ça ne servira plus à rien désormais. La seule chose à retenir, c’est que, malgré de magnifiques weekends en amoureux (entre autres), je ne me suis jamais sentie rassurée, ni en sécurité.    

 

Et août est arrivé. Progressivement, son comportement s’est une nouvelle fois aggravé. Il n’était plus marrant et tendre quand il était saoul, il devenait agressif. Verbalement agressif. Jusqu’à ce fameux weekend où il m’a terriblement manqué de respect, alors qu’il était ivre mort. Je l’ai mis dehors, il est parti en claquant la porte. Les détails de cette dispute sont sans importance. Cette nuit-là, j’ai à peine fermé l’œil. Je sentais que quelque chose se tramait. Quelque chose dont j’ignorais tout. Alors, j’ai pris une décision dont je n’étais pas très fière, la décision qui nous a probablement menés où nous en sommes aujourd’hui et pour cette raison, je n’ai pas de remord. Je suis allée sur son profil Facebook. J’avais toujours eu son mot de passe, mais je ne l’avais jamais utilisé, car je n’étais pas ce genre de fille. Mais là, j’avais besoin de savoir. Je n’ai pas été déçue. Je ne parle pas de tromperie à proprement parler, mais de trahisons, entre autres, ça c’est certain. Les différentes conversations que j’ai pu lire m’ont appris à découvrir un homme que je ne connaissais pas. Un menteur compulsif, séducteur en série, irrespectueux, sans valeur, avec des tendances limite pédophiles! Outre les confidences qu’il faisait à toute fille qu’il essayait de séduire concernant notre relation qui battait de l’aile, il y avait l’âge de ces mêmes filles: 15 ans. Un dégoût indicible s’est emparé de moi, j’en étais malade! Comment avais-je pu passer à côté de ça après plus deux années à ses côtés? Qu’est-ce que j’ignorais d’autre? Sur l’instant, je n’ai pas pu me retenir. Je l’ai appelé en pleine nuit, pendant qu’il cuvait encore, et je lui ai dit qu’il ne devait plus se tracasser. Je le quittais puisqu’il n’arrivait pas à le faire. Sa première réaction a été de se défendre «Je ne le pensais pas!». Mais j’avais déjà raccroché.   

 

Pourtant, le lendemain, la vapeur s’est inversée. Pas immédiatement. Ma colère et mon dégoût étaient réels et intenses. Mais lorsque j’ai constaté qu’il me laissait sans nouvelle toute la journée, j’ai compris qu’il allait abonder dans mon sens et accepter la rupture. Et je n’ai pas pu supporter cette idée. Ma dépendance à lui était telle que je ne pouvais concevoir la fin de notre relation. J’ai donc attendu impatiemment 17h et enfin, il est arrivé. Et comme je l’avais prévu, il a dit que les choses ne pouvaient pas continuer comme ça. Evidemment, il a essayé de me faire porter en partie le poids de l’échec de notre relation, ma jalousie devenant insupportable, patati et patata. Je me souviens lui avoir dit tout ce que je pensais, qu’il était malade, qu’il fallait qu’il aille voir un psy, qu’il allait finir comme son alcoolique de père, qu’il était en train de choisir le côté Obscur de la Force et qu’il se trompait de vie. Il a acquiescé à tout. Pour la première fois depuis que je le connaissais, il a eu l’air vraiment triste. Il avait les larmes aux yeux et semblait perdu. Et puis, une fois la discussion terminée, il est parti. J’ai cru mourir. Je pense que j’ai hurlé des heures dans ma chambre, telle une possédée. J’étais incapable d’imaginer ma vie sans lui. Ma mère est venue à la rescousse. Je lui ai tout raconté et finalement, j’ai eu une «illumination». La plus mauvaise idée de ma vie, ai-je envie de dire aujourd’hui. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas régler plus de deux ans de relation en une heure, alors je suis allée chez lui. Il s’était mis au lit, totalement dans le noir. Il n’était pas bien, vraiment. Je me suis allongée avec lui et nous avons poursuivi notre conversation. Nous avons essayé de comprendre cet échec et nous avons décidé de faire plutôt une pause, avant de prendre une décision définitive. Puis, nous avons fait l’amour. C’était plus intense que ça ne l’avait jamais été. Il y avait une telle tendresse dans son regard… Au fond de moi, je me disais que j’étais revenue vers lui, car j’avais l’impression de l’abandonner à un moment crucial de son existence. Il allait mal, il était fragile. J’allais le laisser livrer à lui-même et à cet appel du vide qui le hantait beaucoup ces derniers temps. Maintenant, je sais que j’étais juste complètement dépendante et que j’aurais trouvé n’importe quelle excuse pour prolonger cette relation pourtant hautement toxique.    

 

Le break censé durer deux semaines s’est terminé au bout de quatre jours. C’est lui qui est venu me chercher. J’ai essayé de résister, mais pas bien longtemps. On a donc décidé de repartir sur de nouvelles bases. Il a pris rendez-vous chez un psy. Nous sommes partis en vacances. Les plus belles vacances de ma vie, à ce jour. Cette semaine idyllique est probablement mon plus douloureux souvenir aujourd’hui. Il s’est comporté, à chaque seconde, comme j’ai toujours rêvé qu’il le fasse. Il était câlin, tendre, romantique, presque cucul la praline! Il voulait qu’on parle de notre rencontre, ce qu’on avait pensé, ressenti… Il m’a dit qu’il m’aimait, pour la première fois spontanément et il semblait si sincère. On a fait l’amour sans arrêt, notre complicité se développait d’une façon impressionnante! J’aurais voulu ne jamais rentrer. Mais le retour à la réalité, au quotidien, a tout de suite remis les pendules à l’heure. En vingt-quatre heures à peine, il est redevenu lui-même. J’ai mis ça sur le compte du stress de son travail. Nous étions fin septembre, il m’a quittée le 25 octobre. Durant toute cette période, je n’ai rien vu venir. Certes, nous sortions à peine d’une énorme crise et les blessures étaient encore bien présentes. Mais chacun faisait des efforts. Lui poursuivait sa thérapie, moi j’essayais d’être compréhensive. Nous avons signé une sorte de pacte, dont les premiers termes étaient «plus de mensonge». Je me sentais toujours dans un manque de confiance énorme, mais j’étais pleine d’espoir. Nous étions d’accord d’emménager ensemble en 2015, le temps qu’il puisse légalement relouer son appartement. Je n’ai rien vu venir…    

 

Le 23 octobre, son comportement a de nouveau changé. Il est redevenu très froid. Bien plus froid qu’à l’ordinaire. Ça tombait plutôt mal, car j’étais à quelques jours d’un important examen pour mon travail. Le 24, rebelote. Il est passé me voir en coup de vent, froid, distant, presque désagréable. Je lui ai demandé ce qu’il se passait, il m’a répondu la fatigue. Enfin, le vendredi 25, nous avons pris la voiture pour retourner passer le weekend dans sa famille, comme souvent. Il essayait de faire semblant de rien, mais son comportement m’angoissait au plus haut point, je sentais venir l’oignon, gros comme une maison. J’ai insisté pour qu’il me dise ce qui n’allait pas, il a d’abord refusé. «Plus tard», m’a-t-il dit. Comme si j’allais laisser passer un demi-aveu pareil! Alors finalement, il a tout craché. «Tu vois bien que ça ne fonctionne pas, nous sommes trop différents, bla bla bla.». Je ne sais même plus les raisons débiles qu’il a essayé de trouver pour me convaincre de notre inadéquation. Je le trouvais pas clair. Quand je lui demandais des exemples de ce qui n’allait pas, il me ressortait des histoires vieilles d’un an. Alors, j’ai posé la question qui aurait tout expliqué :    

 

-          Tu as rencontré quelqu’un d’autre?

 

-          Non, pas du tout. Mais c’est vrai que je regarde les autres femmes.    

 

Précision dont je n’avais pas besoin, merci.    

 

J’ignore encore pour quelle raison, mais j’ai refusé qu’il fasse demi-tour pour me ramener chez moi. Nous avons continué à rouler vers Liège, moi pleurant toutes les larmes de mon corps, lui chantonnant. Oui, oui, chantonnant. Ben oui! Il était soulagé, le brave petit! Il était enfin débarrassé de son boulet, il allait pouvoir sortir, draguer, se bourrer la gueule, vivre quoi! Nous sommes allés manger chez sa maman, un vrai vaudeville. Il faisait semblant de rien (il ne voulait pas attrister sa maman avec l’annonce de notre rupture, alors il tenait son rôle), c’en était effrayant. Il faisait des blagues, mangeait de bon cœur! Pendant que moi je réfléchissais à plusieurs options entre le meurtre et le suicide. Tout le repas, j’ai regretté de ne pas avoir choisi de rentrer chez moi. Mais aujourd’hui, je me bénis d’avoir été si masochiste.    

 

Fin de soirée, nous sommes rentrés dormir dans la maison de son enfance. Pendant la nuit, il est allé à la salle de bain et j’ai fouillé dans son GSM. Oui, voilà ce qu’il a fait de moi: une fouilleuse. Je savais que je n’avais pas beaucoup de temps, alors j’ai jeté un œil en diagonale, mais ça a suffi à éclairer ma lanterne: il y avait bien une autre fille. Une collègue qui parlait de certaines de leurs rencontres ayant eu lieu à des moments où je le croyais en sortie avec des potes. Il y avait aussi toujours des SMS avec les quelques gamines de 15 ans qu’il se gardait sous le coude pour se faire mousser. Les échanges avec sa collègue duraient depuis des semaines, des mois. Lors de nos vacances «parfaites», de notre décision de repartir sur des bases honnêtes, durant toute cette période, il était déjà «parti» avec elle…

 

Le samedi, il m’a ramenée chez moi. Je me souviens de la dernière phrase qu’il a prononcée:    

 

-          Je suis désolé que ça n’ait pas marché.    

 

Je n’ai pas eu la bonne répartie, sur l’instant. J’étais trop sous le choc. Mais si c’était à refaire, je lui dirais bien que ça ne risquait pas de marcher, vu qu’il n’a jamais rien fait pour que ce soit le cas.    

 

Depuis cette rupture, un million d’autres mensonges sont apparus. Certains parce que j’ai cherché, d’autres m’ont littéralement explosé au visage. Il ne m’a pas juste menti pour s’assurer une porte de sortie, il m’a menti pour m’humilier, me blesser, mêlant notamment ma famille à ses ignominies, tentant de séduire des amies ou encore des amies d’amies. On m’a ouvert les yeux avec force et mes découvertes n’ont été qu’une succession d’horreurs.  

 

Il n’y a aucun souvenir à sauver de notre relation. Tout est teinté de mensonge, d’irrespect. Je ne sais pas combien de temps ça prendra avant que je ne me remette d’une telle expérience. Certaines femmes sortent complètement détruites d’une relation avec un pervers narcissique, puisque c’est le but même de ce dernier. Ma chance a été de me «rebeller», de découvrir le pot-aux-roses avec tous ces mensonges. Ce serait pour cette raison qu’il s’est rapidement cherché une autre victime. Je l’ai échappé belle, il paraît. La douleur n’en a pas été moins vive et insoutenable. Mais aujourd’hui, après presque un mois, je sens de l’amélioration. Je ris à nouveau, j’ai des projets. Certes, la solitude me pèse et je dois faire le deuil d’une personne qui n’a jamais existé. Mais je me sens bizarrement plus forte. Je pensais que j’allais devenir une loque humaine suite aux traitements qu’il m’avait infligés, mais j’ai bien plus de ressources qu’espéré. Je suis même mieux dans ma peau qu’avant, plus confiante. Je sais que je dois apprendre à être moins gentille, j’y travaille. Et j’ai foi en l’avenir… car le mien sera toujours plus beau que le sien. En tant que pervers narcissique, il ne pourra jamais aimer, rien ni personne. Il sera pour toujours face à son vide sidéral, qu’il essaiera de combler, de victimes en victimes, mais rien ne l’apaisera jamais. Ma vengeance est là. Pas besoin de crever ses pneus, ni de lui mettre un coup de pied retourné avec talon en pleine tête (même si je fantasme beaucoup sur cette image). Savoir qu’il ne sera jamais heureux me semble tout à fait équitable.  

 

Il y a encore des tas de pages dans mon livre. Je tourne lentement mais surement celle-ci et je suis impatiente de découvrir mes prochaines aventures…

 

 

 

Camilla

 

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 11:25

imagesCAP7X92SEn relisant mon post du mois de juin, je me rends compte que je ne suis pas très assidue dans le suivi de mes histoires. C’est vrai qu’aujourd’hui, je suis fatiguée et que je ronchonne toute seule devant mon pc. Mais il est important que je précise que, pour la virée à Walibi, Voisin Sexy s’est excusé dès le lendemain. A nouveau, c’est lui qui a amené le sujet sur le tapis, car il voyait bien que j’étais contrariée. Il m’a écoutée, calmement. J’ai déballé mon ressenti, le plus posément possible et, après réflexion, Voisin Sexy s’est excusé. Ça peut sembler anodin, voir le minimum, mais je sais que c’est une signification énorme pour lui. Ça veut dire qu’il reconnait son «erreur», ça veut dire que c’est important pour lui de faire attention à ce que je ressens et ce que je dis, ça veut dire qu’il est dans un état d’esprit constructif. Je sais que j’ai déjà écrit ce genre de mots, mais chaque fois que j’obtiens une nouvelle confirmation, ça me fait un bien fou.

 

Comme me l’a confirmé ma psy, Voisin Sexy n’est pas quelqu’un de rassurant en amour. Et moi, je manque cruellement de confiance en moi. Alors c’est une mauvaise combinaison. Ça ne veut pas dire que ça ne peut pas marcher. Ça veut juste dire qu’on doit en avoir conscience et y prêter attention, ne pas perdre cela de vue et en tenir compte. Mais ça peut fonctionner. Il fait tellement d’efforts… Je le trouve touchant, parfois. On dirait qu’il apprend et je pense que c’est le cas. Il n’a jamais eu de relation aussi « sérieuse » auparavant, alors il apprend comment ça marche. Il se trompe, s’excuse, se remet en question, me donne son point de vue… On avance, c’est la seule chose dont je suis sûre et c’est déjà énorme.

 

 

Camilla

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 10:35

imagesCAPLCD0GOui, ça fait longtemps, très longtemps. Je ne ressens plus le besoin d’écrire, même quand ça va mal. Ce qui n’est pas forcément le cas ce matin. Enfin, à vrai dire, je suis dans un état zombiesque effarant, suite à mes excès du weekend, mais hormis une fatigue peu soutenable, je vais plutôt bien. Je suis peut-être un peu perplexe, mais rien de bien méchant.

 

Ce weekend, il s’est passé quelque chose que j’imaginais comme important et surtout, que je n’avais jamais envisagé se produire de cette façon-là. Alors je suis perplexe. Mais pas trop. J’essaie de ne pas me torturer l’esprit, alors que tout semble aller de soi. Je m’explique.

 

Samedi soir, Voisin Sexy et moi avons organisé un barbecue pour faire la fête, mais aussi pour présenter une amie célibataire à un ami mal accompagné, dans l’espoir que ça fasse des étincelles. Objectif non atteint, mais ce n’est pas le point qui nous préoccupe. Alcool oblige, nous étions tous passablement éméchés, moi la première. Lorsque Voisin Sexy et moi sommes allés nous coucher, il en a profité pour me reprocher mon attitude avec un de mes amis et ex-compagnon que j’aurais apparemment «allumé» pendant la soirée. Honnêtement, c’est plausible, mais c’est l’hôpital qui se moque de la charité, étant donné que mon cher et tendre a quand même une fâcheuse tendance à jouer les séducteurs à la moindre occasion, donc je ne me suis pas formalisée. Sauf que la conversation est montée et j’ai fini par dire (par transparence, mais aussi par provocation) que j’essayais peut-être de chercher des preuves d’amour ailleurs, puisque je ne les avais pas de mon propre compagnon et que je n’avais aucune idée des sentiments qu’il pouvait avoir pour moi. Là-dessus, je lui ai demandé «Alors, es-tu amoureux de moi?». Ce à quoi il a très délicatement répondu «Je ne sais pas» et tout son blabla de je-suis-un-mec-compliqué-qui-ne-se-comprend-pas-lui-même ou un truc du genre. Un soudain ras-le-bol pesant s’est abattu sur moi et je me suis couchée, convaincue de clarifier tout ça au matin, à jeun. Ce que j’ai fait. A peine éveillée, toute la conversation m’est clairement revenue en mémoire. Je me rhabillais maladroitement quand Voisin Sexy m’a demandé «Mais où tu vas?». «Je pense qu’on va en rester là», me suis-je entendue répondre avec aplomb. Et je le pensais. Je ne pleurais pas. J’avais le cœur en miettes, mais il était sec. C’était ma limite. Je l’avais atteinte et j’étais capable de partir. Je partais. Voisin Sexy m’a retenue, m’expliquant que ses mots avaient dépassé sa pensée, qu’il était saoul et fâché… Alors, je me suis énervée, je lui ai dit «Alors, dis-le-moi maintenant, j’en ai besoin. Est-ce que tu es amoureux de moi?». «Evidemment». Evidemment, évidemment… On n’a pas la même définition de l’évidence, mais soit. Effrayé par mon possible départ, il s’est relevé, malgré la gueule de bois, la nausée, le manque de sommeil, il a pris mes mains dans les siennes et a clôturé la conversation: «Bien sûr que je t’aime, mais je ne sais pas dire ces choses-là. Ce n’est pas de me faute si je suis un handicapé de l’amour».

 

Amen. J’avais toujours pensé que je sauterais au plafond, des larmes de joie plein les yeux, le jour où il se déciderait à me déclarer son amour. Mais là, on était loin du compte. Je suis très fatiguée aujourd’hui, vraiment exténuée. Alors je sais que je ne dois pas réfléchir, car ma tendance naturelle en mode léthargique est de tout voir en noir. J’en suis à me persuader qu’il a dit ça pour ne pas que je le quitte, mais qu’il ne le pense pas. Donc, je vais juste faire semblant de rien, continuer notre histoire et voir où tout ça finira.

 

Et d’abord, me R-E-P-O-S-E-R.

 

 

Camilla

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 11:40

images-copie-2J’ai honte. Si je lisais un tel blog, mais appartenant à quelqu’un d’autre, que ce soit une inconnue ou une amie, je me dirais «Mais quelle conne! Qu’elle se casse vite fait!». Evidemment, quand il s’agit de soi, on est tout de suite moins courageuse et moins objective, c’est logique. Je me trouve plein de bonnes excuses pour ne pas quitter Voisin Sexy. Je me dis que, au-delà de ses problèmes psycho-sentimentaux, c’est quelqu’un de bien, qui a «un bon fond». Oui, je sais, cette expression est nulle, mais je ne vois pas comment dire ça autrement. Voisin Sexy est un homme foncièrement bon. Il est gentil, bien éduqué, intelligent, drôle, il sait se montrer attentionné (même si bizarrement je le trouvais plus attentionné quand on n’était pas un couple, mais soit). Il a de belles valeurs et je sais que c’est quelqu’un d’honnête et par les temps qui courent, ça reste si rare qu’il faut le mentionner avec enthousiasme. Mais est-ce que toutes ces qualités justifient que j’endure cette histoire bancale encore longtemps?

 

Oui, c’est encore et toujours les mêmes questions. De toute évidence, je ne reposerai jamais en paix avec Voisin Sexy. Mes nouvelles angoisses viennent de ce weekend.

 

Tout avait bien commencé, pourtant. J’avais parlé à Voisin Sexy de ma difficulté à gérer son côté froid et distant par moment, et du coup, il avait fait plein d’efforts et s’était montré à nouveau ultra câlin et démonstratif, un ange. Le vendredi soir, allongés dans le lit, on avait parlé prénoms d’enfants. Certes, pas forcément en mentionnant ceux que l’on ferait ensemble, mais malgré tout, il y avait cette connotation, enrobée d’humour. C’était très chouette. Samedi, pareil, adorable. Puis, il y a eu dimanche.

 

Déjà, ça a été une journée catastrophe, comme j’en ai peu connue. Je ne vais pas énumérer la longue liste des tuiles qui nous sont tombées dessus, mais clairement, elle est énorme. On était à Walibi, avec des amies à moi. J’étais dans un état d’esprit de plus en plus négatif, je dois l’avouer, suite à l’avalanche de mauvaises nouvelles qui s’étaient abattues sur nous. Et, en plus de tout cela, j’ai dû composer avec deux épisodes franchement peu amusants.

 

D’abord, lors du dîner, Pierre a eu une remarque qui, encore à cet instant, me laisse pantoise. Vu qu’il drachait (parlons belge), j’ai dit «On devrait aller vivre dans un autre pays». Ce à quoi Voisin Sexy a répondu «Tu fais ce que tu veux. Mais c’est clair que je compte aller vivre ailleurs». Après une pause, il a ajouté qu’il pensait à l’Ethiopie. Ça, je sais que c’était de l’humour. Mais je ne suis pas sûre que les paroles précédentes l’étaient. En gros, ce que moi j’ai compris, c’est qu’il compte aller vivre ailleurs (genre aux USA), ce qui n’est pas un scoop, mais qu’apparemment, je ne fais pas partie de l’équation. Alors ma question est: à quoi on joue? Il a prévu, peu avant son départ de me dire un truc genre «C’était sympa, merci, au revoir»? Vraiment, je me demande. Et si c’est le cas, mon dieu, si c’est le cas, je pourrai ajouter égoïsme à la longue liste de ses qualités. Je n’ose même pas lui poser la question, tellement j’ai peur de sa réponse. Parce qu’admettons qu’il me réponde ça, voilà, ce sera tout. Je devrai simplement lui dire «Ben, alors va te faire foutre dès maintenant». Et je n’en ai pas envie. Mais bon, je ne peux décemment pas perdre encore une ou deux années supplémentaires pour un mec complètement incapable d’engagement. Toutefois, restons positive. Peut-être était-ce de l’humour? Peut-être ai-je mal compris? Peut-être s’est-il mal exprimé? Je sais, je ne trouverai pas la réponse ici. C’est à lui que je dois en parler, mais depuis son retour des USA, j’ai l’impression de ne lui faire que ça: des reproches. Je me sens comme toutes ces chieuses de service que j’exècre quand je suis moi-même.

 

Et puis, il y a l’élément numéro deux. Comme à son «habitude», il a fallu que Voisin Sexy soit un petit peu trop sympathique avec une de mes amies, évidemment pas la plus moche. Il m’avait déjà fait le coup à plusieurs reprises, mais quand on n’était pas ensemble. Je sais que ce n’est pas de la drague. C’est de la séduction, c’est son besoin de plaire et de se rassurer. Mais ce n’est pas une excuse. Ça me blesse et, pire que tout, ça me fait passer pour une conne devant mes amies qui, clairement ont remarqué l’étrangeté de la situation. Enfin, c’est l’impression que j’avais, en tout cas. Elles me lançaient des regards mi compatissants, mi-gênés et ça me rendait folle. S’il n’y avait que le fait qu’il ne parlait qu’à elle et qu’il ne regardait même plus où je me trouvais, à la rigueur, je mordrais sur ma chique. Mais le hic, c’est qu’il y a les gestes aussi. Rien de dramatique, hein. Mais déjà trop. Genre vas-y que je mets ma main dans le bas de ton dos quand je te montre quelque chose, ou vas-y que je te touche la taille pour attirer ton attention. Clairement pas des gestes à avoir avec une personne qu’on rencontre pour la première fois, à moins de vouloir la séduire, on est d’accord.

 

Bref, plus le temps passe, plus je fulmine. Je n’ai encore rien dit pour l’instant, donc. Par peur d’être trop chiante. Par peur de le perdre. Mais le silence ne règlera rien, évidemment...

 

 

Camilla

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 14:45

imagesCAI4MUN7Bien sûr, dimanche a fini par arriver. Plus rapidement que je ne le pensais, d’ailleurs. De façon absolument inexplicable, ses messages sont redevenus tout de suite plus tendres quand Voisin Sexy a posé le pied sur le sol Belge. Allez comprendre… J’étais donc un peu plus sereine pour son retour. Et pour couronner le tout, il est rentré bien plus tôt que prévu. Je l’attendais fin de journée, mais à 14h il était déjà là, pour mon plus grand soulagement. Voisin Sexy étant ce qu’il est, il n’y a pas eu de grandes effusions. Mais il était lui-même, comme s’il n’était jamais parti. Quand je lui ai raconté ma «version des faits», il est apparemment tombé de l’armoire et m’a expliqué à quel point il était occupé pendant son séjour, comment son esprit était obnubilé par le travail qu’il devait fournir. Je l’ai observé, dimanche. Je l’ai silencieusement observé. Ses gestes, ses paroles. Je me suis rendu compte qu’il ne disait jamais rien de vraiment tendre. Non, il n’avait pas changé aux Etats-Unis. Simplement, il ne me restait que le son et c’est ce qui fonctionne le moins bien chez lui. Dans la vie de tous les jours, ses caresses compensent plus ou moins son silence. Mais là, je n’avais plus rien. C’est ce qui m’a fait péter un plomb.

 

Malgré tout, je pense que je dois me faire à l’idée que Voisin Sexy est quelqu’un de plus froid que ce dont j’ai eu l’habitude jusqu’à présent. A moi de savoir si je peux gérer ça ou pas. Je fais comme si je me laissais le choix, alors que je sais pertinemment que je ne l’ai pas, ce choix. Je ne l’ai pas parce que je suis beaucoup trop amoureuse de lui. Depuis trop longtemps. Depuis le premier jour, en fait. Alors non, je n’ai pas le choix. Seul le temps m’aidera à rencontrer ma patience ou mes limites.

 

 

 

Camilla

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  • : Mon Fabuleux Destin
  • : Je me sens différente. Je sais, pourtant, que je suis aussi commune que n'importe qui, même dans mon unicité. Mais, comme tout le monde, je n'y peux rien, je me sens différente. Peut-être parce que je suis seule, sans enfant, sans même savoir si j'en voudrai un jour. Peut-être parce que je me demande si je pourrai, finalement, devenir une "fille faite pour la vie à deux"... Je me sens différente et parce que je me sens différente, ces derniers temps, je me sens aussi particulièrement seule...
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